Qu'est-ce qu'être écolo ?

Introduction

Cela fait maintenant plusieurs années que l'écologie est au cœur de l'actualité, le constat est sans équivoque, il faut changer. Mais changer quoi et pour quoi ? Cette question peut paraître triviale, et pourtant, personne n'est exactement d'accord sur le chemin à prendre. Je suis sûrs que même dans votre entourage, vous n'êtes pas tous d'accord à ce sujet. Certains pensent qu'il suffit de changer de sources d'énergies, d'autres pensent que c'est tout le système qui est à revoir. Nous entendons même la théorie de l'extinction de l'humanité. Chacun a sa vision des choses.

Avec autant d'information, comment bien s'y retrouver ? Dans cet article, nous allons vous partager notre réflexion à ce sujet.

Pour commencer, il me semble important de partir de la base, le sens des mots. Au quotidien, on entend souvent des phrases telles que : "C'est pas très écolo tout ça !", "Super l'écologie, on ne te remercie pas !", "Moi je suis très écolo !", "J'achète que des produits écologiques". Or, si personne n'est d'accord, et si aucun chemin n'est véritablement tracé, on peut légitimement se demander, qu'est-ce qu'être réellement écolo ?

Le premier sens du mot écologie est l'étude des milieux où vivent les êtres vivants, ainsi que les rapports de ces êtres avec leur milieu. L'écologie est donc tout d'abord une discipline scientifique. Le terme sera très vite réutilisé, au cours du XIXe siècle, pour devenir une idée politique et sociale, puis s'en est suivi un mouvement politique.
Alors qu'est-ce qu'être écolo ? De quel mot en est-il la contraction : écologue , écologiste ou écologique? Eh bien, tout dépend du contexte. Cependant dans la majorité des cas, lorsque nous disons que quelqu'un est écolo, il n'est ni scientifique, ni membre du parti. Nous pouvons alors en déduire qu'il s'agit de la contraction du mot écologique, qui dans le langage courant signifie une personne ou une chose qui respecte l'environnement. Autrement dit, une personne ou une chose qui ne porte pas atteinte à l'environnement.

Lorsque que nous disons que quelqu'un est écologique, nous utilisons le verbe d'état "être". Ce qui induit que le mot "écologique" est un état. Nous sommes écologiques ou nous ne le sommes pas. Comme dirait Orelsan, simple, basique.
Or, pour définir un état, il nous faut des critères objectifs, et il ne semble pas en avoir. En effet, les termes "respecter" et "porter atteinte" sont très fort et à la fois très subjectif. À quel moment pouvons-nous considérer que nous portons, ou pas, atteinte à l'environnement ? À notre connaissance, il n'existe aucun barème ou grille d'évaluation qui permet de juger si une action porte atteinte à l'environnement. Ce ne sont que des interprétations individuelles. Nous pouvons seulement la juger de manière relative : cette action porte plus ou moins atteinte que celle-ci.

Puisqu'il n'existe pas de critère, tout, et à la fois rien, peut être considéré comme écologique. Se déplacer à vélo est considéré par une grande majorité comme étant une de ces actions. Si je reprends sa définition, le vélo porte à plusieurs reprises atteinte à l'environnement. En effet, nous avons dû extraire beaucoup de matériaux, et consommer de l'énergie pour le fabriquer, sans compter ce qu'il a fallu pour construire les pistes cyclables. Est-il donc écologique ? Ce n'est pas si évident. En revanche, ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'il porte moins atteinte que la voiture. Si je pousse l'idée à l'extrême, nous pouvons considérer que l'existence même des humains n'est pas écologique. Ce qui est absurde puisque nous faisons partie de l'écosystème.

Du simple chipotage ? Ou l'origine d'un problème plus profond ?

Nous le verrons dans un prochain article.

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