Nous avons créé l'approche du "Numérique Plus-Juste" pour proposer une approche équilibrée et réfléchie de l'usage du numérique dans nos sociétés, en évitant ses excès tout en exploitant son plein potentiel. Plutôt que de traiter les aspects du numérique de manière isolée, cette approche globale vise à repenser son utilisation afin de répondre simultanément à tous les enjeux sociétaux, en tenant compte de son caractère systémique et évolutif.
Pour rappel, le numérique recouvre les sciences et technologies de l'information et de la communication, ce qui comprend donc tout ce qui est du domaine de l'informatique et de l'électronique.
Bien que ce concept soit tout récent à l'échelle de l'histoire humaine, il s'est développé tellement vite que nous l'utilisons désormais dans tous les aspects de notre vie. Notre société en est devenu dépendante. Il suffit de reprendre la pyramide de Maslow, et constater que l'ensemble des étages en sont dépendants.
Cette ascension fulgurante n'est pas si étonnante au vu des merveilles que le numérique a permis de faire. En effet, il a radicalement changé nos sociétés, que ce soit dans son organisation globale, dans la recherche, dans la communication, l'accès à l'information, et nous pourrions encore en citer des milliers. Bref, le numérique a changé nos vies.
Cependant, comme tout outils, il possède certains inconvénients, et mal utilisé, il peut aussi faire de sacrés dégâts.
Le numérique est un peu comme un médicament, lorsqu'il est utilisé à bon escient, dans un contexte précis, au juste dosage, il est un vrai remède. En revanche, si nous l'utilisons à outrance, pour essayer de soigner toutes les maladies inimaginables, il devient un poison.
Nous constatons, aujourd'hui, que le numérique est synonyme de progrès pour bon nombre d'entre nous, et donc présenter comme LA solution à beaucoup de nos problèmes.
C'est ce qu'on appelle le "technosolutionnisme", c'est-à-dire, une confiance aveugle en la technologie pour résoudre tous les problèmes.
Le problème, si je ne m'abuse, est, comment régler les problèmes provoqués par les technologies ? Par d'autres technologies ? Et ainsi de suite ?
Ça nous rappelle nos grands-parents qui prennent toute une panoplie de cachets, dont les deux tiers sont là pour régler les effets secondaires du premier.
Nous ne pensons pas qu'il faille arrêter le numérique, au contraire, mais il est nécessaire de trouver son juste dosage, ni trop pour éviter sa nocivité, ni pas assez pour utiliser son plein potentiel.
Pour cela, de nombreux experts et organisations œuvrent au quotidien pour une utilisation plus juste du numérique, chacun dans leur domaine : environnemental, social, sécurité, souveraineté, politique, géopolitique, humain, etc
Mais est-ce suffisant ?
Bien qu'il soit important de travailler sur tous les domaines, nous pensons que le faire en silo n'est pas suffisant.
Pourquoi ?
Nous évoquions le fait que le numérique était un pilier central de nos sociétés, et faisait intrinsèquement partie de tous ses aspects, ce qui fait de lui un système, lui même faisant partie d'un plus grand système.
Or, s'attaquer aux problèmes d'un système un à un n'est pas efficace, parfois même ça empire.
Pour faire une nouvelle analogie, prenons un engrenage composé de plusieurs roues. Si nous remplaçons une roue par une plus petite, sans tenir compte du reste de l'engrenage, ce dernier ne fonctionnera plus puisque la plus petite roue n'entraînera plus les autres. En revanche, si nous prenons l'engrenage dans son ensemble, nous pouvons l'adapter pour le refaire fonctionner.
Nous pensons qu'il est nécessaire de faire de même pour le numérique, avoir cette approche globale.
Autrement dit, le Numérique Plus-Juste est une approche globale qui a pour but de redesigner le numérique répondant ainsi à tous les enjeux de société en même temps.
Puisqu'un système est dynamique et en constante évolution, le Numérique Plus-Juste doit être une approche quotidienne, permettant ainsi sa robustesse.